Formation2023-04-26T10:37:42-05:00

Formation

Le compagnonnage : une formation artistique sur chantier

L’ambition , à l’Avant-Poste, c’est de rassembler et dynamiser une communauté créatrice engagée en art et en conscience. Le concept est développé au quotidien à travers  le compagnonnage. Ici, ceux qui ont des savoirs-faire le transmettent à ceux qui les recherchent. L’expérience des anciens est partagée aux plus jeunes artistes pour maintenir et enrichir les techniques, les pratiques, et être utiles à la création et à la production.

Centre d’entrainement aux pratiques artistiques, l’Avant-Poste avec sa dynamique particulière, s’inscrit dans  la lignée des formations-action. Apprendre et se perfectionner sur le chantier, en étant guidé et soutenu par  ceux qui ont l’expérience,

3 années de formation offrent aux créatifs un environnement favorable à l’exploration et l’approfondissement techniques. Ils visent autant à développer leur  autonomie créative qu’à tisser des liens solides entre les créateurs au service de la communauté.

Nouvelles publications

Des réflexions pour la création

Un support pour la création

Parmi toutes les personnes que j’ai accompagnées dans leur projet d’écriture, il y avait un médecin de campagne, qui s’était laissé porté jusqu’à moi par le rêve

Témoignages

C’était il y a bien dix ans ! Anne Demortain était de passage en France. J’avais été séduit par la chanteuse que j’avais entendue en spectacle de salon. Elle organisait des territoires créatifs, des week-ends pour nous permettre de laisser murir ce potentiel en friche, de voir les jeunes pousses créatives qui peuvent pointer le bout de leur nez, à vrai dire on ne sait pas très bien d’où  tout cela peut bien venir. Elle m’avait dit « Emmène avec toi un ou deux textes que tu aurais écrit »

En tant que médecin je m’interrogeais sur les raisons pour lesquelles une cellule de notre corps qui jusque là avait simplement rempli son office, tout à coup, pour une raison inconnue, change, ne travaille plus pour la communauté, mais commence juste à fonctionner pour elle, à se multiplier, au point qu’elle met l’organisme en danger, le tue et donc entraîne sa propre mort. J’avais écrit mes réflexions sur le sujet.

Au milieu de l’après midi du second jour – nous avions déjà été bien échauffé par d’autres exercices – Anne, qui ne connaissait absolument pas le sujet de mon texte, me dit « Ton texte tu vas nous le jouer, tu as dix minutes pour préparer ! »

Un peu surpris, j’ai eu l’idée de monter sur scène en jouant le rôle de la cellule cancéreuse qui racontait son histoire. J’ai tout de suite senti que le public accrochait. Je me suis dit, il faut que je le joue ce spectacle.

Deux ans et demi plus tard, nous jouions la première de « Durdur, la vie d’une cellule cancéreuse », un spectacle mis en musique et en chanson avec deux artistes professionnels et ma compagne Martine.

Nous avons joué ce spectacle 15 fois, notamment pour le centre de cancérologie de Nantes et celui d’Angers.

Mon cœur est toujours rempli de reconnaissance pour Anne qui m’a donné cette impulsion créative me permettant de dévoiler un potentiel qui m’était inconnu.

Et vous c’est quoi qui n’est pas encore dévoilé ?

Philippe, Deux-Sèvres, France

Vous avez une sensibilité artistique et vous voulez la développer. Comment transformer votre élan créateur en pratique artistique ? Tant d’obstacles semblent vous barrer la route !

Accueillir ses essais est toujours puissant. À partir de cette acceptation, l’artiste peut naître et grandir. Cette démarche demande de l’humilité. C’est à partir de là que la confiance se développe.

Une formation artistique stimule les ressources intérieures d’expression. Elle nourrit l’action, exhorte à l’engagement personnel et révèle l’âme du créateur.

Demandez-nous conseil

Développer son autonomie et sa créativité passe par une pratique diversifiée de techniques et d’approches. L’univers créatif se construit en jouant. Toucher à tout est un signe de vitalité artistique. 

La création, c’est un mouvement vivant, qui a des cycles. C’est quelquefois difficile d’accepter d’être moins productif, ou de sentir que « c’est moins bon » qu’avant. Le développement d’une vie demande parfois qu’on prenne du recul sur le recul de l’écriture…. C’est-à-dire qu’on plonge davantage dans « le gras de la vie ». Cette alternance de création et de « silence » est féconde, même si elle est inconfortable.

Les pistes sont nombreuses ! Tout dépend de ce que vous voulez écrire. Pour écrire une chanson ou un poème, par exemple, vous pouvez, lorsque vous côtoyez des gens, dans des magasins, la rue, ou avec vos amis, prendre en note des bouts de phrases et des expressions. Ayez toujours un carnet pour noter. Vous pouvez ensuite, à tête reposée, développer un texte à partir de ces extraits choisis. Ce que vous captez, Ce sont les phrases qui vous inspirent ; charge à vous de vous y accrocher ensuite.

Quand vous êtes satisfait de votre texte, le mieux est toujours de trouver un lecteur ou une lectrice ayant un intérêt pour le genre de texte que vous faites, à qui vous demanderez des retours sur le ton, la forme, la structure, le thème. Évitez les gens trop proches de vous : leur avis pourrait vous déstabiliser. Optez plutôt pour un pro, auteur, coach ; il vous permettra de mieux cerner les possibilités et de dégager des perspectives pour votre écrit.

Qu’y a-t-il de plus désolant que de laisser un texte au fond d’un tiroir ? Un texte dont la course reste inachevée. Une fois que mon texte est fini, il doit trouver un chemin vers son lecteur, vers son auditeur. C’est pourquoi, à l’Avant-Poste, on vous accompagne vers une communication de vos textes et de vos réflexions. Il peuvent ainsi évoluer vers des médias différents : audio, vidéo, livres, ou s’inscrire dans votre blog.

C’est une question de ressenti. On le développe avec l’expérience. Pour ma part, quand chaque mot de chaque phrase est à sa place, la lecture du texte éveille en moi un sentiment de complétude. Le fil du récit coule tout seul, le doute et le questionnement font place à l’évidence. Chaque relecture le confirme. Tout ce que je pourrais encore changer retirerait du sens ou du style à ma production. Alors, je sais que mon texte est abouti.

L’esprit construit des informations à très grande vitesse. Il peut s’avérer laborieux de reprendre mot à mot le fil de ses idées pour les exprimer par écrit.

L’esprit, dans ses fulgurances, voit clair instantanément et le travail de communication, lui, prend du temps. On peut se demander alors si c’est l’écrit ou le concept qui nous intéresse. Après tout, on peut être créatif de bien des manières.

Mais peut-être aussi vous manque t’il des outils, une technique pour construire votre texte. Quand on adopte la bonne démarche d’écriture, le plaisir vient avec, et quand on a du plaisir, on sort de la performance et du désir d’en avoir fini.

D’abord identifier la panne : suis-je en questionnement sur l’intérêt de ce que j’ai écrit ? Ai-je besoin de »me nourrir », d’être inspiré ? Ai-je des résistances avec une certaine régularité, ou discipline ? Ou s’agit-il d’un problème de structuration du texte dans lequel vous avez des difficultés à vous y retrouver ? Selon les raisons du blocage, vous utiliserez des stratégies différentes. Je vous suggère toutefois d’agir envers vous-même avec beaucoup de douceur : la créativité, c’est comme les carottes, ça pousse à son rythme ; il est contre-productif de tirer sur la plante.

Vous pouvez prendre rendez-vous avec un expert, qui saura déchiffrer ce que recouvre votre panne, et vous aider à dépasser le blocage.

Écrire 20mn sans lever le stylo, de façon quotidienne, et en évitant de se relire est une méthode proposée par Julia Cameron dans son best-seller sur la Créativité. Je l’ai expérimenté à plusieurs reprises avec succès. Lorsque tout ce qui encombre votre mental est sorti, vous voilà plus disponible à votre expression. C’est un bon moyen. Personnellement, je trouve surtout mes idées dans l’écoute inattentive des personnes qui m’entourent. J’y capte des expressions, phrases, réflexions qui font le bonheur de l’auteure de chanson que je suis. Sorties de leur contexte, amenées dans un espace plus poétique, ces expressions exhalent un parfum unique qui fait merveille dans la création. Essayez !

L’attrait du nouveau format de cahier, l’envie de respirer dans un nouvel espace, la croyance que, cette fois, je vais le finir, cet essai, ce roman, ou cette pièce de théâtre, ce sont des choses normales, lorsqu’on aime écrire. Pour ma part, j’ai en permanence 3 cahiers entamés, répondant à des objectifs différents. L’un me sert à écrire mes idées de chansons, l’autre les questions d’enseignement et de coaching, et enfin, le 3ème, je l’utilise pour les questions de développement personnel et de perspectives générales. Il s’agit davantage d’un collecteur de notes que d’un cahier destiné à être fini. Il arrive même qu’un cahier change de fonction en cours de route. Rien de grave ici. Il reste le témoin d’un passage.

Devenir auteur prend du temps et beaucoup de persévérance. C’est grâce à la passion, pour ma part, que j’ai été capable de consacrer tant d’énergie dans mes textes. Cette passion du mot juste, de la phrase précise, cette jubilation à organiser l’écrit pour que tout y soit à sa place, fasse du sens et déroule une histoire, c’est probablement ce qui me permet de parvenir à une production. Pour que cette passion se déploie, j’ai besoin que le processus m’enseigne quelque chose sur moi-même, ou sur la vie : J’ai besoin de comprendre, en écrivant. Alors, tout s’éclaire et le temps, le travail, tout cela fusionne et devient la création.

Il faut commencer par s’essayer ! Dans quel niveau de langage se retrouve t-on le plus ? Comment ça sonne ? Et si c’était une œuvre achevée, quelle serait-elle ? Juste pour voir…. Il est beaucoup question de jeu dans la maitrise son propre style. L’important, toutefois, est d’éviter les ornières : les tendances naturelles, qui vous font croire qu’elles sont votre style alors qu’il s’agit de facilités de confection, avec ses formes toutes faites. Regardez-vous aller et puis, amusez-vous : ce joli texte que vous venez d’écrire, récrivez-le avec un esprit différent : humoristique, scientifique, journalistique, comme un mode d’emploi ou une recette de cuisine…. Cela vous donnera l’occasion de tester différents style mais aussi d’étudier ce qui les caractérise.

C’est par la pratique qu’on tire des conclusions sur le format le plus adapté à notre personnalité. Etes-vous plutôt synthétique ou analytique ? Cela peut vous guider sur les chemins à prendre. Pour certains, le texte long, le roman, l’essai, sont tout simplement hors d’atteinte ; le découragement les saisit dès qu’il s’agit de relire, de modifier, voire de réécrire…. Et on le récrit dix fois plutôt qu’une, son bouquin ! A ces auteurs, je suggère tout simplement de se respecter. Une de mes amies est dans ce cas : 250 pages, c’est juste trop pour elle. Elle a choisi d’écrire son livre au format « une page, un jour » : son livre se construit sur des textes indépendants les uns des autres, qu’elle rédige au quotidien. Tranquillement, l’ouvrage prend forme…. Et la jubilation est bien là, autant à l’écriture qu’à la relecture ses textes.

Pour ma part, c’est dans la synthèse que ma plume trouve le plus de force. Question de personnalité ! Une chanson doit nous mener d’un point A à un point B en quelques lignes, tout en développant une histoire, et même une intrigue. Le texte court a ses exigences, lui aussi !

À L’Avant-Poste, notre objectif, c’est d’amener l’auteur à la production de son œuvre. Aussi, vous serez guidé.e, à travers un questionnement et des propositions, jusqu’à la forme aboutie de votre livre. Des sessions de travail régulières et un suivi individualisé vous sont proposés, ce qui met toutes les chances de votre côté pour dépasser les écueils que tout auteur rencontre sur le chemin de la création. Nous pouvons également vous accompagner dans l’édition de votre travail.

Ce peut-être dix fois… ou aucune ! Tout dépend. On a tous entendu parler, ou fait l’expérience, d’une chanson écrite sur un coin de table et « parfaite », dès le premier jet. Le chanteur Renaud dit avoir écrit Pierrot dans cet élan créateur. C’est merveilleux ! Ceci étant, c’est loin d’être la norme. Posez-vous la question : est-ce bien cela que j’ai envie de dire ? Comment puis-je l’exprimer avec plus de force ? Et cette phrase, est-elle à sa meilleure place ? Encore une fois, chaque lettre, chaque mot et chaque vers doit trouver son lieu de rayonnement au sein du texte. C’est la seule norme en la matière, celle qui distingue une chanson achevée, par exemple, d’un texte en cours. Et vous pouvez développer votre acuité à cet endroit!

Une chanson s’écrit avec le cœur, c’est de l’émotion mise en mots, en musique, en voix.  C’est un premier principe. Mais une chanson, c’est aussi une progression, avec un refrain qui apporte des variations à chaque retour. Donc, l’écoute de votre texte doit porter sur les nuances émotionnelles de votre propos, sur les cordes sensibles qu’elles activent en vous. Vous devez être présent.e à ce que vous exprimez, totalement. C’est la seule façon de toucher les gens. Ensuite, bien sûr, il y a la mélodie, le style de musique, et l’interprétation, qui apportent une couleur particulière à la chanson. À L’Avant-Poste, on aide les auteurs de chanson à trouver leur autonomie dans l’expression de leur sensibilité artistique, tout en respectant les signes distinctifs de chacun.

Tout dépend… de vous !  Votre motivation entre en ligne de compte. Je dirais même qu’elle est déterminante, car c’est elle qui vous soutient quand votre texte vous résiste. Votre coach aussi vous soutient et vous guide pour que vous trouviez votre chemin de création. Son apport peut-être ponctuel, sur un blocage ou un questionnement, sur une question de structure de texte ou de niveau de langage, par exemple, mais son conseil est important aussi pour développer des compétences littéraires. Le coach est comparable alors à un enseignant, ou à un mentor, et peut vous accompagner à long terme pour faire progresser l’ensemble de vos compétences littéraires.

Entendons-nous : tout le monde fait des fautes, que ce soit par inattention, par manque de bases grammaticales, par lacunes. En soi, c’est de peu d’importance. On trouve de bons correcteurs qui nous épargnent les fastidieuses vérifications. Toutefois, il me semble utile de préciser que chaque langue a une structure, unique, qui reflète l’étendue et la diversité de ses nuances. Par la ponctuation, la forme verbale, l’organisation de la phrase, on traduit un message avec précision, ou avec confusion ! Développer une maîtrise passe inévitablement par une connaissance de la grammaire, du sens et de l’origine des mots, de la structure de la phrase et du texte. Dites-vous que votre pensée a besoin d’une langue ajustée pour révéler son nectar.

LA grande question…. Est-ce possible d’écrire un livre qui se passe d’une « table des matières » ?

Oui, un plan est nécessaire ! Si vous voulez éviter les répétitions, faire évoluer votre discours à travers une progression, prendre en compte des évènements secondaires, et conserver votre lecteur, il vous faut un plan ! Mais un plan est tout sauf une grille de prison. Il peut être même très ludique de le construire et d’y intégrer ses écrits. C’est un guide, un rappel, un repère. Il ouvre des passages. Imaginez une maison ; vous avez besoin de cloisons, de couloirs, de portes et de murs : le plan sert à ça. Et comme c’est vous, l’auteur, vous pouvez en choisir la forme, et jouer avec les contraintes.

«Ce qui m’entraine

Ce besoin de tracer lignage

Par la plume et par le ramage

Vers la vie pleine»

Anne Demortain, Ce qui m'entraine

“Et nous qui sommes nous

un coeur battant le pouls

dans nos artères

Sur ce rocher debout

Où y a pas mal de cou –

rants d’air»

Anne Demortain, Dans le Grand Tout

«Entre en toi comme un danseur

Explore tout en douceur

Fais pousser ton guérisseur

L’âme soeur au fond du corps»

Anne Demortain, Dehors le monde
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